Pascal GASTIN

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42 ans
Marié, 2 enfants
Technicien

Président et co-fondateur de l’Astro-Club de la GIRAFE

Autre passion : La moto

 

GIRAFE Infos : Depuis combien de temps tu t’intéresses à l’astronomie ?

Pascal GASTIN: J’ai toujours été attiré par la Lune surtout lorsqu’elle est pleine, ainsi que par la voûte céleste. Lorsque j’étais en 5ème, il y a tout juste 30 ans, le frère d’un camarade de classe prétendait avoir vu avec deux de ses copains un drôle d’engin volant, il faut dire qu’à cette époque Jean-Claude BOURRET et ses OVNI étaient très à la mode. J’ai voulu en savoir plus sur cet univers dans lequel nous vivons, et l’astronomie est devenu une passion. Bien sur il y a eu des périodes ou j’étais plus ou moins passionné, mais je n’ai jamais abandonné.

GIRAFE Infos : Quel(s) instrument(s)possèdes-tu ?

Pascal GASTIN: Mon premier instrument a été la lunette de Pif gadget avec ses lentilles en plastique. Au niveau mécanique je l’avais entièrement modifiée, tube optique en épais carton roulé, monture à fourche en bois et grand mono pied métallique à planter dans le sol. Elle m’a principalement permis de découvrir le relief lunaire. Pour le Noël de mes 14 ans j’ai eu ma première vrai lunette, une 60/700 sur monture azimutale, instrument qui dans les années 70 méritait le respect car à cette époque le matériel astro coûtait une petite fortune. Je l’ai toujours et je l’utilise très régulièrement pour des observations simples et rapides comme la Lune, les taches solaires ainsi que pour le planétaire.

Comme l’instrument idéal et polyvalent n’existe pas, après avoir possédé différents types d’instruments, j’ai opté pour plusieurs instruments spécialisés : lunette MEADE 90/1000 pour le planétaire lors de conditions d’observation moyennes, lunette KEPLER 102/500 pour le voyage et les larges champs stellaires, et enfin un DOBSON 305/1500 avec assistance électronique au pointage pour le ciel profond. Au niveau montures, je possède une azimutale AZ 3 et une équatoriale SKYWATCHER HEQ 5 avec motorisation sur les 2 axes.

GIRAFE Infos : Dans quelle catégorie d’amateur tu te situes ?

Pascal GASTIN: Passionné mais loin d’être un expert. Merci à Alain DE LA TORRE pour la formule.

GIRAFE Infos : Tu observes souvent le ciel ?

Pascal GASTIN: Pas aussi souvent que je le souhaiterai car j’ai aussi une vie à coté de ma passion. J’observe en moyenne une fois par semaine à l’aide d’un instrument, et comme tout les passionnés, lorsque je sors la nuit, je lève les yeux vers le ciel lorsqu’il est clair pour y repérer les étoiles visibles. Comme j’habite en périphérie de CAEN avec un lampadaire qui éclabousse plein nord dans mon jardin, je fais surtout du planétaire. Pour le ciel profond avec le 300 mm, je vais à la campagne, loin de la pollution lumineuse. Je fais aussi un peu de photo, argentique et numérique, mais ce que je préfère avant tout c’est l’observation et l’émotion qu’elle suscite, le plaisir d’avoir vu de mes yeux. La photo ne me servant seulement qu’à immortaliser les observations.

GIRAFE Infos : Quel conseil(s) donnerais-tu à un débutant en astronomie ?

Pascal GASTIN: Ne pas rester seul dans son coin, mais plutôt rejoindre un club d’astronomie, et ce n’est plus le choix qui manque aujourd’hui. L’union faisant la force, c’est le meilleur moyen de progresser rapidement et de pouvoir assouvir correctement sa passion. La pratique de l’astronomie est très exigeante, demande beaucoup de patience et de ténacité, de plus les caprices de la météo gâchent souvent un événement longtemps attendu. C’est vrai aussi qu’aujourd’hui les systèmes de pointages électroniques ainsi que l’imagerie numérique peuvent-être des alliés précieux pour l’amateur isolé. Mais à mon avis, c’est plus sympa de partager une passion avec d’autres amateurs.

GIRAFE Infos : Dans l’actualité astro de ces derniers mois, y-a-t-il quelque chose qui t’a le plus intéressé ?

Pascal GASTIN: Deux choses ont retenus mon attention : Tout d’abord la météo plutôt capricieuse en Normandie qui nous a tout de même permit d’observer dans l’intégralité le transit de Mercure en 2003 et de Vénus en 2004. C’était grandiose, magnifique et surtout accessible à tous. La seconde chose concerne l’évolution rapide des nouvelles technologies embarquées sur nos instruments et qui nous simplifient vraiment la vie, de plus elles sont abordables même pour de petits budgets. Un DOBSON de 200 mm avec assistance électronique au pointage pour moins de 700 €, impensable il y a encore 10 ans, ou bien des webcam ou appareils photos numérique pour l’imagerie facile.

GIRAFE Infos : Tes projets astro pour l’avenir ?

Pascal GASTIN: Consolider et pérenniser les diverses actions qui ont été mises en place pour développer la pratique de l’astronomie dans notre région, et permettre ainsi une démocratisation de cette activité de loisir encore trop souvent considérée à tort comme élitiste, et la rendre accessible au plus grand nombre.

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