Lundi 5 décembre 2022 : Observation planétaire à la cote 112

Ce jour là, les éphémérides prévoyaient une occultation d’Uranus par la Lune de 17h41 à 18h16. Pour l’observer, Pascal nous avait proposé de nous retrouver à la cote 112 entre 17h et 17h30. Arrivé le premier, au bout de quelques minutes je commençais à douter de mon optimisme car sous le ciel encombré de nuages les éclaircies étaient rares. Mais l’arrivée de Pascal au moment où je posais le tube de mon Dobson sur son socle, ressuscita l’espoir. Il fut suivi d’Alain puis d’Anne Marie. En plus du Newton trois lunettes furent mises en place, et les éclaircies commencèrent à se faire plus rapprochées et plus longues. Le décompte des minutes commença pour observer Uranus disparaissant derrière la Lune. Pas de chance, Une série de gros nuage effaça la Lune dans nos oculaires.

Nous nous sommes consolés de cet échec par la certitude qu’il nous aurait été impossible de voir Uranus dans la lumière encore bien bleue du ciel crépusculaire. Il ne restait plus qu’à attendre la réapparition de la planète, et pour tromper cette attente en plus de la Lune elle-même, nous avons pu observer Jupiter et trois de ses satellites : à droite dans mon oculaire, Ganymède, à gauche Io qui sortant de derrière sa planète mère en semblait très proche, et enfin Europe. Quant à Callisto qui était invisible, il se trouvait derrière Jupiter si l’on en croit notre Guide du ciel. Et le décompte des minutes repris pour voir Uranus émerger du limbe Lunaire. Les éclaircies devenaient plus longues et plus fréquentes.

A 18h16 rien n’apparut, et les minutes passant, toujours rien. Malgré notre insistance, de cette parasite clarté grise qui entourait la Lune nous ne distinguions pas une seule étoile et encore moins le petit point bleuté d’Uranus que nous attendions. Le ciel était encore trop clair pour permettre à la faible luminosité d’Uranus de parvenir jusqu’à nous, et/ou, elle était noyée par la vive clarté de la Lune.

Après quelques minutes écoulées, il fut décidé de replier le matériel, mais avant nous n’avons pu résister à retrouver Jupiter entre les nuages. Nous avons pu constater une petite augmentation de la distance entre Io et Jupiter. Malgré l’impossibilité d’avoir pu observer l’occultation d’Uranus nous ne pouvons conclure que ces quelques heures furent un échec. Nous avons au moins eu le plaisir de redécouvrir le relief d’une Lune gibbeuse, et d’observer Jupiter.

Lilian L.

Jour de la nuit – samedi 15 octobre


La GIRAFE participe à nouveau cette année au « Jour de la Nuit » événement national destiné à sensibiliser le public ainsi que les élus sur la pollution lumineuse et de ses effets néfastes.

Une animation se tiendra à Carville dans le bocage virois, à la demande de l’association ATVS qui a sollicité à nouveau la GIRAFE afin de faire découvrir à ses adhérents ainsi qu’au public des alentours de Vire, les joyaux du ciel étoilé.

Une seconde animation est prévue à Sommervieu, une commune située à coté de Bayeux et qui œuvre déjà depuis plusieurs années à la réduction de l’éclairage nocturne.

L’Asnora participera à l’événement organisé au Parc de la Fossette par la ville de Caen.

Retrouver les événements organisés près de chez vous sur agirpourlenvironnement.org

Samedi 6 août 2022 : Nuit des étoiles à Banneville sur Ajon

Le mois d’août est sûrement un moment idéal pour faire découvrir le ciel étoilé au grand public et ainsi l’initier à l’astronomie et à sa pratique. La Nuit des étoiles a pour but de permettre aux astronomes amateurs de partager leur passion du ciel étoilé avec les curieux d’un soir.
L’Astro-Club de la Girafe sera heureux de vous accueillir à la chapelle Saint Claire de Banneville sur Ajon le samedi 6 août.

Tout public, gratuit et sans réservation.

Balade cadrans solaires

Après plusieurs reports en raison d’une météo peu favorable, nous avons enfin pu faire cette belle balade au Nord-Ouest de Caen. La région est riche en cadrans solaires très différents les uns des autres. Pascal, qui éprouve un grand intérêt pour les cadrans solaires, s’est inspiré du site de Michel Lalos pour nous concocter un circuit, avec de jolies routes agréables à arpenter à moto. Car, oui, Pascal est aussi un motard passionné, il était donc heureux d’associer ses trois passions : l’astronomie, les cadrans solaires et la moto, pendant un après-midi. Nous étions 13 participants formant un convoi de 5 motos, un scooter, de 125 à 1800 cm³, et une voiture.

La cadran du bien nommé bistrot « Le Cadran Solaire »

C’était, pour ma part, une première. Mais j’aime les expériences nouvelles, alors monter comme passagère sur la moto de Pascal, c’était l’assurance d’une découverte de ce mode de déplacement avec une sécurité maximale.

La balade a débuté à Bretteville l’Orgueilleuse, où deux très beaux cadrans solaires ornent la route principale. Dont l’un situé juste à côté d’un bistrot nommé Le Cadran Solaire. Coïncidence ?

Puis direction Secqueville en Bessin, où un petit cadran au fond d’une ruelle s’est laissé apercevoir. Il fallait habiter la commune pour connaître son existence. C’était heureusement le cas de Pascal qui a grandi ici.À l’église de Coulomb, nous avons vu un tout petit cadran solaire, discret et dont les chiffres sont partiellement effacés. Un insecte dans une oreille plus tard (cette histoire s’est heureusement bien terminée) (pas pour l’insecte), nous repartons pour Lantheuil.

Le cadran de Lantheuil

À Lantheuil, nous avons admiré un très beau cadran solaire, original car un grand mur lui cache le soleil l’après-midi, il n’y a donc les chiffres que de 07h à 14h, pas besoin de la suite !

Séance d’observation du Soleil (entre deux nuages)

À l’église de Pierrepont, un cadran solaire avec une forme originale est sculpté sur la façade Sud de l’église. Ici, dans le cimetière sur un agréable espace de verdure, Pascal a installé sa lunette astronomique munie du prisme de Herschel afin de faire un peu d’observation solaire. Entre deux nuages, nous avons pu observer le disque solaire et un joli groupe de taches près de son pôle Sud.

Un peu de route avant la prochaine étape, sur les beaux chemins entre Thue et Mue, vallonnés, ombragés, et de belles lignes droites et courbes, ce qui a permis à Pascal de nous faire plaisir avec des accélérations dignes d’un décollage de Thomas Pesquet dans sa Falcon 9. Nous avons même réussi à semer le petit groupe. J’avoue que c’était assez grisant, même si je me suis sentie quand même vulnérable sur la moto. Il manque un truc… Peut-être des portières et une carrosserie ?

Ensuite, direction l’église de Meuvaines, où un petit cadran solaire est discrètement visible à l’extrémité de la façade Sud, tout en haut du pilier du porche.

le cadran du château de Saint Gabriel Brécy

Nous avons ensuite longé la mer vers Arromanches et ses falaises, puis nous nous sommes dirigés vers Saint Gabriel Brécy, où Pascal a lié connaissance avec le concierge du château, qui nous a gentiment autorisé à rentrer dans la cour. Car ce magnifique et imposant cadran solaire en haut du gigantesque porche est invisible de la route.

un des cadrans du château de Creully

Enfin, à Creully, nous avons observé les deux cadrans solaires sur la façade du château, proches l’un de l’autre mais dans des orientations différentes. Il y avait un mariage dans la cour du château de Creully, nous avons hésité à nous inviter pour le vin d’honneur, car nous n’avons pas trouvé de café ouvert pour fêter la fin de la balade…

Les éclaircies de l’après-midi nous ont permis de voir ces cadrans solaires « en fonctionnement », c’est tout de même plus intéressant de voir l’ombre du gnomon sur le cadran. Nous avons pu constater qu’ils étaient tous à l’heure, à condition de rajouter à l’heure solaire deux heures en été, et une heure en hiver.

Pascal a dans sa besace d’autres cadrans solaires à nous faire découvrir, il va donc organiser une prochaine fois un nouveau circuit, je vous invite à vous joindre à nous ! En moto, scooter ou co-voiturage !

Pour ceux tentés par cette balade, voici la fiche du parcours: Balade autour Creully

(photos Nicolas D)