Samedi 3 juin 2023 : Balade découverte des cadrans solaires : Aux alentours de Caen (partie 2)

Un bel après-midi ensoleillé de fin de printemps, un scooter, deux voitures et 3 motos. Des astronomes amateurs et des amateurs de deux roues motorisés sans oublier quelques curieux partis à la découverte de cadrans solaires aux alentours de Caen pour la seconde partie. Le rendez-vous a été donné en début d’après-midi à l’église de Cagny où se trouve l’un des plus beaux cadrans de cette balade. Daté de 1692 et d’une taille très respectable, certains essayent de traduire la devise inscrite au dessus. Particularité de ce cadran, une plaque visualise « l’équation du temps » dont le but est de corriger l’heure lue sur le cadran pour connaître l’heure légale. Le maître du ciel qui brille de tous ses feux permet de vérifier qu’il indique bien l’heure solaire du lieu.

Départ pour la balade à allure bucolique où chaque véhicule peut suivre sans difficulté. Ce n’est pas une course pour savoir qui roule le plus vite, mais un moment de convivialité. Arrêt aux églises d’Hubert-Folie, Saint-Martin de Fontenay, Bully, Evrecy où se trouvent les cadrans solaires à découvrir. De petits cadrans solaires non dénués d’intérêt, mais certains ont perdu leur gnomon ou celui-ci n’est pas correctement positionné, donc ils n’indiquent plus l’heure solaire du lieu, ou bien celle-ci est erronée. Celui de l’église de Neuville le Malherbe attire tout particulièrement l’œil des participants par son coté esthétique, malheureusement son gnomon est trop rabattu et ce cadran n’indique pas l’heure.

Pour ne rien changer des habitudes de la GIRAFE, une pause très gourmande a été organisée à l’église de Gavrus où nous en avons profité aussi pour observer le Soleil avec une lunette solaire Lunt. Par chance, il est très actif et nous avons pu apercevoir de nombreuses protubérances sur son pourtour et des taches à sa surface. Puis départ pour un roulage en rase campagne fait de petites routes bien sinueuses pour le plus grand plaisir des occupants des deux roues, et fin de la balade à la vieille église de Bretteville sur Odon. Tous les participants ont été ravis de cette balade découverte des cadrans solaires, et en ont redemandé pour l’année prochaine. Alors d’autres cadrans solaires et des petites routes touristiques seront à découvrir à nouveau dans notre belle région…

Les détails du parcours peuvent être trouvés ici: https://www.astroclubdelagirafe.fr/?p=5425&preview=true

« de 2 »

Des aurores boréales en Normandie

Le 23 avril 2023, une alerte « aurore boréale » a retenti sur mon téléphone. Je vérifie la météo : des éclaircies sont prévues. C’est peut-être le bon moment pour voir des aurores en Normandie. Deux mois plus tôt, des aurores ont été vues depuis tout le Nord de la France.
J’avais été prévenue mais je n’y avais pas cru.
Ce soir je tente ma chance, alors direction la côte : Lion sur Mer.
En consultant l’app Aurora, la tache verte sur la carte atteint la latitude de Londres, ce qui est rare.
La couverture nuageuse est dense. Mais peu à peu les nuages laissent place aux étoiles.
J’oriente mon appareil photo vers le Nord-Ouest, puis je regarde ma première image. J’ai initialement pensé que mon capteur était endommagé, car une lumière violette envahissait la photo. Mais j’ai vite compris que c’était une aurore, au-dessus de l’Atlantique probablement, et qu’on en voyait la partie la plus haut, qui est souvent rouge / rose. Il s’agit d’atomes d’oxygène ionisés aux alentours de 300 km d’altitude. Les atomes étant plus rares à cette altitude, il y a peu de collisions entre eux, cela permet à l’atome, excité par une particule ionisée transportée par le vent solaire, d’émettre une raie rouge. Les aurores classiquement vues autour des pôles sont dues à des atomes d’oxygène ionisés à plus faible altitude (environ 100km), qui émettent un photon vert.
D’un coup, ce fut le festival : on voyait clairement à l’œil nu les piliers verticaux, d’une
lueur pâle rosée sur le fond noir du ciel, qui bougeaient lentement. En vérifiant régulièrement dans mon appareil photo, je savais que j’aurais un résultat incroyable !
Cela a duré une bonne demi-heure, puis les aurores se sont éteintes.
Mes photos sont brutes, non retouchées, prises avec mon Nikon D750, objectif 24mm, ouvert à f:2,2, poses de 8 sec, ISO 2000.
J’utilise l’application Aurora pour visualiser les cartes de simulations de l’arc auroral et la couverture nuageuse, et l’app SpaceWeatherLive pour l’activité solaire. Lorsque l’on reçoit une alerte d’éruption solaire, on sait qu’elle arrivera environ 48h plus tard sur Terre, à condition que l’orientation du jet de vent solaire aille dans notre direction.
Puis l’app fournit des informations très précises à 5 minutes près sur l’intensité du vent solaire qui va toucher la Terre. Cette nuit-là, nous savions que l’intensité allait être exceptionnelle.

Vivement la prochaine alerte :))